Récidive cancer de la peau

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On parle de récidive du cancer de la peau lorsque des cellules cancéreuses cutanées réapparaissent, souvent très vite après la fin du traitement, au même endroit ou dans une autre région du corps que le premier cancer. Tous les traitements visent à soigner, mais également à éviter les rechutes : chirurgie, immunothérapie, chimiothérapie, radiothérapie ou greffe de la peau.

Risques de récidive du cancer de la peau élevés dans les 2 ans

Les personnes qui ont déjà été victimes d'un cancer de la peau présentent davantage de risque d'en développer un deuxième. En effet, les antécédents personnels font partie des facteurs de risque connus. Cela est encore plus vrai concernant les mélanomes (comparativement aux carcinomes), pour lesquels les personnes touchées doivent apprendre à vivre avec.

En outre, les risques de récidive de cancer de la peau sont particulièrement importants dans les 2 années qui suivent le premier épisode. Par conséquent, toutes les personnes ayant été prises en charge pour un cancer de la peau sont considérées comme à risque durant les premières années suivant les soins. Les différents types de traitements cherchent d'ailleurs à réduire le risque de récidive :

  • la chirurgie :
    • en enlevant largement la peau autour de la tumeur cutanée,
    • en procédant à un curage ganglionnaire en cas d'atteinte du ganglion sentinelle ;
  • l'immunothérapie surtout (avec l'ipilimumab et plus encore avec le pembrolizumab) :
    • en favorisant un meilleur contrôle de la tumeur,
    • en reculant la date d’apparition éventuelle d’une récidive ;
  • la radiothérapie en détruisant les cellules cancéreuses qui restent dans la marge de tissu enlevée avec la tumeur.

Bon à savoir : le Keytruda® (pembrolizumab) dont l’injection coûte 5 200 € en France est remboursé par l’Assurance maladie pour traiter le mélanome, le cancer du poumon bronchique à petites cellules, le cancer de la vessie et le mélanome (aux États-Unis il est autorisé dans le traitement de deuxième ligne des cancers du col de l'utérus métastatiques ou récidivants).

Détecter les récidives du cancer de la peau

Pour détecter le plus rapidement possible les récidives et, le cas échéant, pouvoir les traiter sans attendre, plusieurs dispositifs sont mis en place : consultations et auto-examen.

Consultations

On procède à un suivi régulier des patients ayant été traités pour un cancer de la peau avec des visites régulières chez un spécialiste du cancer de la peau. La consultation de suivi se compose :

  • d'un examen clinique complet de la peau et de la cicatrice ;
  • de la palpation des aires ganglionnaires.

En outre, un processus est prévu selon le stade du cancer de la peau primitif :

  • Quand le stade était de I, on prévoit :
    • une consultation tous les 6 mois pendant 5 ans,
    • puis, une par an.
  • Pour les cancers de stade II, III ou IV, les consultations sont programmées tous les trimestres pendant 5 ans, puis une par an :
    • Au stade II, l'examen clinique peut s'accompagner d'une échographie des aires ganglionnaires.
    • Aux stades III et IV, l'examen peut être complété par :
      • une échographie des aires ganglionnaires,
      • une tomographie par émission de positons (TEP) qui permet d'observer d'éventuelles métastases invisibles à l’œil nu,
      • un scanner des zones où les cancers de la peau métastasés sont les plus fréquents (abdomen, poumons, cerveau),
      • une IRM du cerveau.

À noter : selon les risques plus ou moins élevés que présente chaque patient, les examens seront personnalisés et le calendrier de suivi pourra être adapté.

Auto-examen de la peau

Le patient joue un rôle important dans la détection des récidives. Il n'est d'ailleurs pas rare que les personnes ayant été traitée pour un cancer de la peau, même s'il ne s'agissait pas d'un mélanome mais d'un carcinome basocellulaire ou d'un carcinome épidermoïde, s'inquiètent de voir leur cancer réapparaître. Il est donc essentiel que le patient procède à un auto-examen régulier, environ 1 fois par trimestre, tout comme le font les personnes à risque pour dépister un cancer primitif. De cette façon, il pourra rapidement :

  • repérer l'apparition de nouveaux symptômes ;
  • voir si un grain de beauté évolue.

Pour que cet examen soit le plus efficace possible, le médecin donnera des conseils au patient, évoquant avec lui la règle type du dépistage ABCDE :

  • A pour un nævus asymétrique ;
  • B pour des bords irréguliers ;
  • C pour des couleurs inégales ;
  • D pour un diamètre qui augmente ou qui est supérieur à 6 mm ;
  • E pour évolution si le grain de beauté change d'aspect (en taille, en forme ou en couleur).

Bon à savoir : avant même d'atteindre ce stade de la récidive, il est bon de rappeler qu'adopter des règles simples concernant la protection solaire peut permettre en grande partie d'éliminer les risque de développer un cancer de la peau.

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