Statistiques cancer de la peau

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Lorsque l'on parle de statistiques du cancer de la peau, on pense souvent à la forme du mélanome, la plus rare, mais au risque de métastase le plus fort. Son évolution rapide influence le taux de mortalité de cette maladie. Sa principale cause reste la surexposition au soleil, tout comme pour le carcinome, bien plus fréquent.

Statistiques du cancer de la peau : les mélanomes dans le monde

Selon les chiffres de 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recense chaque année :

  • 130 000 cas de mélanomes dans le monde ;
  • 1,2 millions de carcinomes (en 2020).

Le mélanome ne représente qu'un faible pourcentage des cancers de la peau puisqu'il est jusqu'à 20 fois moins rencontré que les autres cancers cutanés. Néanmoins, son incidence est celle qui augmente le plus rapidement dans les pays industrialisés (après le cancer du poumon chez la femme, en France) :

  • Un doublement du nombre de cas tous les 10 ans depuis 1945 a été constaté, avec une oscillation de 3 à 7 % selon le pays considéré.
  • Chez l’homme, le nombre de cas incidents de mélanome de la peau a presque été multiplié par 5 (+ 371 %) entre 1990 et 2018 et a été multiplié par 3 (+ 189 %) chez la femme.
  • L'incidence a atteint des sommets en 2018 avec :
    • 14,2 hommes sur 100 000 ;
    • 14,2 femmes sur 100 000.

Statistiques du cancer de la peau : les mélanomes en France

La France ne fait pas exception concernant l'incidence galopante des mélanomes. On a recensé, sur ces dernières années, les chiffres suivants :

  • 8 250 nouveaux cas en 2010 ;
  • 9 780 nouveaux cas en 2011 ;
  • 11 176 nouveaux cas en 2012 ;
  • 15 513 nouveaux cas en 2018.

Ces chiffres font du mélanome le 9cancer le plus fréquent tous sexes confondus en France, ce cancer de la peau ne représentant que 2,7 % de tous les cancers.

Au sein de chaque sexe :

  • 49 % de ces mélanomes se sont déclarés chez des femmes. Dans cette population, ils se situent au 6rang des cancers, soit 3,2 % de tous les cancers féminins.
  • Chez l'homme, le mélanome cutané se classe au 8rang des cancers masculins, ce qui représente 2,3 % de l'ensemble des cancers des hommes.

Par ailleurs, le diagnostic du mélanome est posé en moyenne à l'âge de :

  • 66 ans chez l'homme ;
  • 60 ans chez la femme.

Cette légère différence est probablement due à une vigilance accrue des femmes démontrant la nécessité de poursuivre les efforts de dépistage et de prévention du cancer de la peau. De fait, le taux de mortalité est plus élevé chez les hommes que chez les femmes (en 2018 on a recensé la mort de 1 136 hommes et celle de 840 femmes).

À noter : le mélanome se développe dans 15 à 20 % des cas à partir d'un grain de beauté, deux tiers d'entre eux étant dus à une exposition excessive au soleil et aux coups de soleil reçus durant l'enfance.

Statistiques des carcinomes en France

Lorsque l'on parle de cancer de la peau, on cite souvent le mélanome. On a tendance à oublier qu'il ne représente que 10 % des cas. En effet, les autres cancers de la peau sont beaucoup plus fréquents :

Chiffres des cancers de la peau

L'Institut national du cancer (INCa) émet les chiffres suivants pour la France :

  • Entre 80 et 100 000 nouveaux cas de cancers de la peau chaque année, soit environ un quart de tous les cancers.
  • Cela équivaut à environ 246 nouveaux cas chaque jour.

La Ligue contre le cancer recense, quant à elle :

  • 60 000 nouveaux cancers de la peau par an en France ;
  • dont près de 7 500 mélanomes.

Caractéristiques de ces chiffres

À partir de ces chiffres, on peut retenir les tendances suivantes :

  • L'incidence des carcinomes basocellulaires augmente plus rapidement que celle des carcinomes épidermoïdes. En outre, le risque d'en développer un augmente graduellement avec l'âge.
  • D'une façon générale, les femmes sont plus touchées que les hommes, même si ces derniers sont plus nombreux à en mourir.

Raisons de cette évolution

Selon l'Institut national du Cancer et Santé publique France, la hausse du nombre de cas de cancer de la peau s'explique par un changement de comportement de la population française. Les Français auraient aujourd'hui tendance à :

  • s'exposer plus souvent et plus longtemps au soleil ;
  • utiliser davantage les ultraviolets artificiels.

En outre, le cancer de la peau est le cancer secondaire le plus fréquent. Cela signifie que les personnes qui ont (ou ont déjà eu) un cancer, quelle que soit sa localisation, ont plus de risque d'avoir un cancer de la peau plutôt qu'un autre cancer.

À noter : il est intéressant de noter que la population de la région Bretagne présente plus de cancers de la peau que celle de la région PACA. En effet, l'ensoleillement est le même dans ces deux régions mais il est moins ressenti en Bretagne, de sorte que les gens ont moins tendance à se protéger.

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